revient de la biblio, erre sans but...

Nul, nul, nul, nul re nul. Il n'y a donc rien dans cette foutu bibliothèque qui vaut la peine d'être lu? Les romans dits "potables" ont déjà été lu par ma modeste personne. Quelle bibliothèque de merde! Quelle école de merde! Je soupire bruyamment, montrant mon agacement ou mon désespoir, c'est selon. Ne pas avoir quelque chose à lire me fait passer une mauvaise semaine déjà qu'à cette école de pourrie, on ne rigole pas! Il n'y a même pas de filles! J'accorde à cette affirmation un léger coup de tête sur le côté accompagné d'un haussement d'épaule. Je n'ai donc pas le choix de prendre le seul livre qui me plaît bien. Je pense seulement l'avoir une bonne vingtaine de fois. Je le retire donc de sa rangée délicatement et je me dirige lentement vers la bibliothécaire. Ah oui, il a bien une fille mais disons que quand elle a les cheveux gris et qu'elle a la peau toute frippée...on essaie de ne pas trop la fréquentée...je ne veux pas sortir avec ma grand-mère! Elle m'accorde encore son petit sourire presqu'invitant, charmeur. Je reste poli comme d'habitude mais sous se masque de politesse, une indifférence totale règne. Elle me rend mon livre et je décolle en lui faisant mes salutations habituelles. Une autre mangeant dans le creux de ma main...

Dès que je suis hors de la salle d'étude, je commence à parcourir le livre, m'atardant sur les meilleures passages. Je marche assez lentement. En réalité, je ne sais pas où je vais...mais on me le fais vite remarqué. Je me fracasse contre une épaule qui me ramène tout de suite à la réalité aussi monotone et ennuyante qu'elle est.

" Regarde où tu vas pauv' naze! "

Je n'ai pas envie d'être "gentil". Tant pis si c'est un professeur ou un membre du personnel. Il m'a rentré dedans. C'est lui d'imbécile. Ah! En parlant d'imbécile, c'est justement Jeff Pullman.

" Tiens,tiens, mais la pauv' naze je le connais, c'est M. Tire-homme."

Je me maudis intérieurement de ce jeu de mot idiot.

" Toujours en quête d'une proie?"

Je mentirais si je disais que ça me plaît de partager un semblant de relation avec ce pauvre type. Il est vicieux, pervers, sadique, imbécile, manipulateur et très égoïste. Plus je serai loin de lui, mieux je me porterai. J'ai bien beau ne pas être la personne la plus " gentille", "aimable", "généreuse" et tout et tout mais il arrive au même niveau qu'un caillou dans son soulier! À ce niveau-là, c'est carrément être une nuissance! Bon, bon, ne pas trop avoir l'air dégoûté par sa personne. Paraître bien, paraître comme un roi, paraître comme Rikou.

(Tiens tu me donnes envie de faire une petite réponse au présent style Jor-Chan... )


Jeffrey Pullman... Qui à Suiryo ne connait pas le vice-président du Conseil des élèves ?... Dieu seul sait où il allait en cet instant, mais le hasard a voulu qu'il n'atteigne pas immédiatement sa destination.
Il ricane, jouant de l'articulation de son épaule. L'occasion avait été trop bel et il jugeait à présent qu'il n'avait pas encore mis assez d'entrain dans son percutage de snob.
Pauv' naze ?

"Sa majesté devient grossière ?..."

Il aime à se moquer assidument de Rikou, comme de bien d'autres... Son sourire de charmeur vite teinté de perversion tire sensuellement ses lèvres roses dont il vient à pincer l'inférieure de ses incisives. Bien sûr tout ceci reste très théatral, et ce parce que Monsieur le veut bien. Il s'incline gracieusement sans quitter le joli coeur de son regard émeraude et reprend de sa voix posée et calme.

"Monsieur Tire-Homme..."

Il ne peut retenir le ricanement qui roucoule au fond de sa gorge.

"Comme c'est raffiné... C'est tout toi mon joli ! Que de charme et de hauteur..."

La lueur mesquine volontairement intense au creux de ses prunelles vient appuyer ses paroles douceureuses et ironiques.
Il prend bien son temps pour faire cascader son regard brûlant et intentionnellement désireux de la tête aux pieds du seconde. Comme s'il venait seulement de réaliser, après plusieurs longues secondes de silence, la dernière question de Rikou, il plante son regard dans celui de son interlocuteur et élève à nouveau sa voix mesurément traînante après une nouvelle pause silencieuse.

"Non je ne cherche pas mes proies..."

A nouveau il ricane et avance doucement jusqu'à contourner Mister Otokomae afin de venir murmurer dans son cou, faisant courir son souffle sur son épaule.

"Ce sont elles qui viennent à moi..."

Mine de rien, il vient de renfoncer ses mains dans ses poches et recule de quelques pas tandis que flotte encore autour de lui son aura dérangée et vicieuse.

( Rikou: Je suis maintenant en terminal Jeff...alors j'ai 1 an de plus que toi! )

Pour qui il se prend ce Jeff? Tant de naïveté et de confiance en soi en une seule et même personne...comme c'est dommage. Il essaie de perdre le (très) peu d'honneur qui lui reste? Alors il est bien parti, continue comme ça! Et quoi encore? Il va essayer de devenir le président de l'école? Ah, c'est vrai. Le désastre a déjà été commis...

J'ignore donc les propos de Jeff, je ne perds pas mon temps à les écouter. Lorsqu'il se rapproche de moi avec la lueur d'obsédé dans les yeux, je ne bronche pas. Je le regarde débiter ses salades en silence. Mais juste pour clouer le bec à cet incommensurable obsédé, je prête une oreille distraite et je cherche une réponse bien croustillante à lui lancer en pleine poire. Il suffit d'une erreur, d'une seule petite faute pour que je réplique de ma langue de vipère. Justement, il me fait ce plaisir.

Je prépare le contexte: je me croise les bras - plaçant mon livre sous mon bras- , je charge mon regard d'indifférence tandis que mon sourire sarcastique -habituellement employé pour ce genre de vermine- s'étire, j'arque un de mes sourcils pour accompagner le spectacle. Je viens juste qu'à pivoter sur moi-mêmê pour être sûr qu'il entende ce que j'ai à lui dire.

" Des proies! Le terme était joliement employé, n'est-ce-pas Jeffrey Pullman? Ce sont des proies puisqu'elles ne sont pas consentantes...Qui est assez faible pour utiliser son statut ou le peu de pouvoir qui lui est attribué, pour imposer ses volontés aux autres? "

Comme la vérité est blessante lorsqu'elle est vraie et dites d'un ennemi...

(Dieul seul sait à quel point j'aime être méchant dans mes postes! Merci Agathe de pouvoir me faire extériorier cette méchanceté! Pour ta part, je crois que c'est ta perversité )

(Jeff: Mouarf mouarf mouarf... Alors comme ça on se rajoute deux ans pour être plus à la hauteur... ?)

Jeff adooore ça. Pour être plus exacte, il JUBILE, frissone, se délecte à haute dose de l'ensemble de réactions offerte à sa vue sur le corps hautain de ce petit bourgeois. Il aime provoquer le mépris et le sentiment de supériorité chez ses semblables... Non pas semblables, le terme serait incorrect. Disons plutôt camarades de jeu ou objets prêts à l'emploi... Il étire discrètement les muscles de son dos dans un petit mouvement de cou, pour apprécier au mieux cet instant d'extase. Oui il lui en faut peu. Il connaît ses collègues de lycée, chacun avec leurs caractères... Il y en a qui auraient baissé les yeux, timides et effarouchés... D'autres auraient joué le jeu en se faisant si possible encore plus pervers. Mais beaucoup comme Rikou, dans cette école de fils à papa, préfèrent jouer les grands, les intouchables, qui essayer de jouer avec des mots pour lui fermer son clapet... Bien évidemment personne n'y ai encore arrivé. Quels qu'ils soient de toute manière, tous ces jeunes hommes ont le dont de titiller chez lui son fantasme sadique de domination et de violence... Grand Dieu qu'il aimerait pouvoir lui passer sur le corps à ce petit prince des bacs à sable...
Un seul jeune homme avait réussi à ce jour à lui donner envie d'un peu plus de tendresse... Oh mais tiens quel hasard ! C'est vrai que ce fameux jeune homme fait partie de la famille de Mister Otokomae !

Son sourire s'agrandit aux dernières répliques de Môssieur Otokomae, il a presque en vie de lui lancer des je t'aime au visage tellement son petit jeu de scène marche à merveille. Quand le silence retombe il ne dit rien, se contentant d'observer son interlocuteur avec des yeux d'amoureux et lâche un petit sourire satisfait. Pourtant Rikou est comme tous les autres... Il ne sait que débiter de longues phrases alambiquées qui ont autant d'impact sur lui qu'un insecte sur un gratte-ciel... Et de part ce fait, le vice-président n'éprouve guère d'estime pour ce petit rigolard. Un ou deux mots tranchants vaudraient tellement mieux que ces longs monologues lassants...

Son regard plein d'amour redevient celui, bien plus mystérieux, du violeur qu'il est et il se retient de lâcher malencontreusement quelques paroles mal-aisées.

*J'ai baisé ton frangin comme un vulgaire morceau de viande, petite pucelle...*

Suite à ces pensées délicieuses il envoit un baiser papillon au virulent terminale.

"Tant de paroles pour dire si peu de choses..."

Il prend un air affligé et souffle lourdement, toujours avec cet air exagéré et tragique.

"Tu me déçois tellement..."

Oh bien sûr il ne peut s'empêcher de sourire aimablement à ce tendre Rikou, après tout, nous ne sommes pas chez les sauvages...

( Rikou: je suis vexé là! j'ai quand même plus de tenu qu'un violeur même en ayant 2 ans de moins!
Lukyô: Agathe....J'ADORE POSTER AVEC TOI! Vraiment, je pense que tu es la seule à pouvoir me clouer le bec avec tes répliques sarcastiques! Être pire que moi, je n'avais jamais vu ça...)

Il aurait pu trouver mieux comme réplique quand même. Si je le déçois...et ben tant pis pour lui! J'en ai réellement rien à faire de ses <avis personnels>. Et quelqu'un peut me rappeler pourquoi je perds mon temps avec cet abruti? Parce qu'apparemment, le pois chiche qui lui sert de cerveau doit subir quelques troubles qui coupent l'information de ses oreilles jusqu'à la grosse boule remplie de vide qui lui sert de cervelle. Vraiment, je perds totalement mon temps. Vaudrait même parler à une pierre! Alors pour clore définitivement ce <monologue> lassant, je lui réplique presqu'immédiatement:

'Si seulement tu les comprenais...ces choses......'

Bon, ça suffit. J'ai eu ma dose de conneries pour aujourd'hui. Faut que je me tire avant qu'il aie le goût de me faire des <trucs...>. Alors je lui tourne le dos et je marche à grand pas. Pas question de regarder par dessus mon épaule. Et s'il me traite de lâche, de dégonflé, de poule mouillée, qu'il le fasse! Ses paroles passent désormais 6 pied au dessus de ma magnifique et admirable tête. De toute façon, vaut mieux fuir avant de faire des choses qu'on regrette...

(C'est trop d'honneur que tu me fais là Lukyô.)

Son sourire aimable s'agrandit de méchanceté quand la réponse de Rikou résonne entre les murs du couloir. Il essaye de s'empêcher de ricaner mais c'est plus fort que lui, la situation le pousse démesurément à se moquer de la petite pucelle. D'un ton dégagé, il répond sur le ton de l'évidence.

"Mais, voyons Rikou... C'est justement parce que je les comprends que tu me déçois par ton niveau de perception maladroitement primaire..."

Il doute que Môssieur ne comprenne le sens de ce qu'il vient de dire mais n'en a pas grand chose à faire.
Il observe le dos d'Otokomae s'éloigner, son regard vert brillant de cette continuelle flamme d'intelligence froide et mesquine.

*Le pauvre, il fuit...*

Ses lèvres fines retombées après qu'il eut parlé se tirent méchamment dans un coin tandis que ses yeux de démon se plissent légèrement.

Rikou est déjà à quelques mètres devant lui quand il décide qu'il est temps de se moquer à nouveau.

"Oh... Tu pars déjà ?..."

Il ricane.

"Tu salueras Kiwara de ma part et tu lui feras un gros bisou !"

Il insiste bien sur le gros bisou, prononcé d'une voix volontairement ridicule.

"... Ca fait longtemps que je ne lui en ai plus fait..."

Oh bien sûr, le sous-entendu qu'il vient de faire risque difficilement de faire tilt dans l'esprit hautain et bourgeois de Rikou mais de toute façon, il a tout son temps pour torturer ce cher Otokomae avec ça...
Sur ce, ses incisives retrouvent le chemin de sa lèvre qu'il mord perversement. Il n'a pas bougé, il observe. Il veut savoir si Rikou va se retourner ou non, même si cela n'a que peu d'importance...

(Lukyô: Je suis sérieuse ^^
Rikou: Moi, je pense que c'est une obsédée...
Lukyô: Hey, contente-toi de buter Jeff, ok?
Rikou: Même pas de "s'il-te-plâit Majesté Rikou..."
Lukyô: Il est fait à mon image, alors...)

Ben oui, ben oui, tu peux toujours causer. Comme si tu comprenais les mots de plus de 3 syllabes. C'est à peine si tu sais dire chausette. Non mais quel idiot! Il se pense vraiment supérieur à tout le monde! Ça en est à en mourir de rire. Au moins s'il l'était, je pourrais que comprendre et peut-être pouvoir faire "ami-ami". Qui se ressemble, s 'assemble mais là, c'est carrément de l'abus. Moi, par exemple, je sais que je suis supérieur à tous ces "humains", mais derrière mon masque d'indifférence et de politesse, je suis cinglant, sarcastique, cynique et méchant (au moins je ne le nie pas...). Mais ces types comme nous sont mal accueilli dans la société. Alors je ravale ma vraie nature. C'est la leçon que j'ai apprise durant ma courte et triste vie.

Je continue donc ma marche rapide. Ma tête reste haute, pas question de partir en voleur, au moins prouver qu'ill me reste de la dignité. Et de toute façon j'en ai de la dignité, c'est ce pauvre taré qui en a pas. M'attaquer comme ça, sans raison. Mais je doute qu'il aie une onze de sentiments dans cette carcasse pourrie. Justement, être proche de ce type me donne le goût de vomir tous mon déjeuner. J'entends vaguement ces petites répliques "primaires" comme il a si bien persiflé de sa petite langue sale. J'entends le nom de mon frère prononcé de sa voix si méprisante. Mes yeux s'écarquillent. C'est à peine si je peux le reconnaître puisqu'il est prononcé avec tant de haine et de plaisir. Je m'arrête aussitôt et je retiens mon souffle. Il a capté mon attention. Sûrement pour me faire du mal. Il ne sait que faire ça.

" Gros bisous, longtemps que je ne lui en ai pas fait", je rêve. Ça ne peux pas être possible. Il ment....Il ment. Il joue avec le peu de sentiments encore faibles que je peux ressentir. Il doit savoir que Kiwa est mon point faible. Le seul que je possède. Le seul qui me fasse du mal.

Je serre mes deux poings. Le livre tombe sur le sol dans un bruit, le seul qui règne sur ce couloir. Pourquoi il n'a jamais personne qui arrive dans ses moments-là, hein? Qui arriverait et qui demanderait à me voir. Et je filerais comme un lâche, mais je filerais. Ne jamais avoir entendu ces paroles, voilà ce que je souhaiterais. Mais si je ne les avais jamais entendu, je n'aurais jamais su que Kiwa....ou encore Jeff. Oui, Jeff a fait du mal à mon frère. Ça ne peut pas être mon Kiwa, pas mon frère. Et je n'étais pas là pour le protéger. Comme il doit me haïr. Comme je me hais.

Je suis totalement paralysé. Je respire en saccade. Mes yeux sont fixés au sol. Je n'ose plus les levés. J'hésite entre me haïr ou le haïr pour ce qu'il a fait. Mais le choix semblent clair. C'est lui le fautif. Il doit payer. Cette ordure a touché à mon frère. Je sens soudain la colère que j'espérais. Elle souille mon esprit et m'empêche de penser logiquement. Je me retourne brusquement faisant face à mon ennemi numéro 1, enfin le seul que j'ai. Je fulmine et mes mains sont prises de convulsions tellement elles ont le goût de frapper. Entre mes dents serrés, je prononce quand même les seuls paroles que je prononcerai.

" Tu vas payer..."

Pas très original, mais ça fait la job. On se croirait dans un film d'ado. Mais qu'importe. Tout ce que je veux c'est venger mon frère. Je suis convaincu qu'il lui a fait du mal. Tout ce qu'il touche, brûle. Sans crier gare, je me mets à courir vers lui à une vitesse folle. Si j'avais couru aussi vite en cours de sport j'aurais eu A+ au lieu de A. Lorsque je me sens assez près, je projete mes poings dans tous les sens. Peu importe si j'ai une tactique, une stratégie. Je ne veux que le toucher et le faire saigner. Il doit saigner.

Sa lèvre inférieure pincée s'étire en un sourire sadique quand Rikou s'arrête en plein milieu du couloir. Alors comme ça, avec cette simple petite phrase de rien du tout, il s'est imaginé tout un film sur ce qu'il a bien pu faire à Kiwara. Comme c'est mignon, grand nigot aime son petit frére... Pullman ricane, de ce ricanement si particulier qui ne vient que de sa gorge, ce ricanement où la méchanceté vrille en une valse affolante, ce ricanement qui a bien souvent accompagné les poursuites de pauvres petits agneaux en fuite... Il a apparemment touché le point faible puisque l'autre urluberlu a fait volte-face. Ce que ce dernier fait ensuite l'étonne quelque peu... C'est vrai quoi, tout le monde n'est pas aussi débile au point de foncer dans le tas de la sorte !
Son sourire ne le quitte pas et tendu comme un chat à l'affut, il attend que l'autre arrive à son niveau. Cet imbécile balance ses poings dans tous les sens... Aurait-il oublié qu'il est la cible et que ce n'est pas le vent qu'il faut frapper ?
Le temps d'une fraction de seconde, le vice-président a vrillé sur le côté, attrapant au passage un poignet d'Otokomae. Il tire dessus et le retourne afin de bloquer le bras de sa majesté entre ses deux omoplates, et le plaque contre le mur du couloir sans précaution, l'écrasant contre la roche froide. Le brun aurait du penser à ça... C'est sa spécialité de coincer les gens...

Faisant très attention à ne pas se trouver dans le champ d'action d'un des membres de Rik' afin de ne pas recevoir de coups, il approche de la joue du terminale, celle qui n'est pas écrasée contre le mur... Sa voix s'élève, chaude et basse comme à son habitude, cruelle et effrayante de mystère et de douceur...

"Tu sais Rik', c'est pas de cette manière que tu pourras me faire du mal..."

Après tout, la violence, ce cher blondinet en connait tout un rayon. Et heureusement que cher papa avait les moyens quand il s'amusait à casser la gueule de ses camarades un peu trop embêtants... Il donnait quelques petits billets verts et tout revenait dans l'ordre jusqu'à l'altercation suivante.
Là, que papa soit là ou pas, rien n'y changeait...
Sa voix se fait triste et timide:

"Pourquoi tu t'es énervé comme ça ?"

Et à nouveau il murmure son ricanement, au coin de son visage.

"T'es jaloux de Kiwara ? C'est pas un problème ça, j'peux aussi m'occuper de toi..."

Le bout rose de sa langue sort perversement et se glisse un passage jusqu'à l'oreille de Rikou dont il vient gentillement léchouiller le lobe. (XD.)

( Lukyô: TON POSTE EST GÉNIAL!
Rikou: Je me fais agressé! >.<
Lukyô: C'est ce que je disais..^^
Rikou: *soupire*
Lukyô: AGATHE!!! TU ES MON MAÎTRE!
Rikou: et voilà, jeff me vole mon rôle, c pas cool!)

Quand je perds les pédales, je les perds pour de vrai. Ce stade est difficilement atteignable vu mon indifférence totale envers tout ce qui m’entoure. Je suis facilement agacé, mais pas facilement enragé. Oui, bien sûr. Le seul sujet qui me mette dans un tel état est bien mon petit frère. Pas lui en tant que tel, mais surtout les propos que les autres peuvent tenir sur Kiwa ou encore ceux qui lui font du mal. Et spécialement ceux qui lui font du mal. Surtout que Kiwa est sans défense, physique et psychologiquement. Kiwa est naïf, beaucoup trop à mon goût. Il est facilement manipulable. En tant que grand frère, c’est mon devoir de lui apprendre à devenir un homme indifférent et intouchable même si parfois, moi-même j’éprouve quelques difficultés à respecter les deux règles fondamentales. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’ils s’attaquent à lui quand je ne suis pas dans les parages. Quand il est inoffensif, faible, impuissant. Comme c’est lâche. Ça me dégoûte. Je me dégoûte. Pourquoi je n’étais pas à ces côtés? Pourquoi ne l’ai-je pas défendu?

Kiwa....pardonne-moi....

Emportés dans cet apitoiement, mes coups partent n’importe où et n’importe comment. Ma cervelle fonctionne pourtant à plein régime, mais seulement concentrée sur mes pensées, je ne porte aucune attention à ma « bagarre ». De toute façon, ma rage reste et restera toujours incontrôlable. Je les connais bien ces moments de pertes contrôle. Je ne suis plus capable de penser intelligemment, mes membres jouissent d’une liberté des plus totales animés par le désir de frapper. Je ne peux pas m’arrêter. Heureusement, Jeff le fait pour moi puisque moi j’ai perdu toute autorité sur mon corps. Cependant, je n’ai pas eu l’immense plaisir de lui infliger un bon crochet de droite dans la mâchoire. Je sens une douleur au niveau du bras et je me retrouve par la suite complètement collé au mur, ma joue contre la pierre froide. J’absorbe le tout avec réticence, inspirant de surprise. Je me retrouve dans une situation très désagréable : mon bras retenu dans mon dos, la moitié du visage écrasé contre la surface murale, incapable de pouvoir bouger sauf si je veux me faire casser le bras. Merde! J’avais oublié que Jeff était un bagarreur presque expert et que moi un simple petit intello rat de bibliothèque. Mais au moins, j’ai essayé. Qui n’essaie rien, n’a rien. Mais même si je n’avais rien fait, je n’aurais rien récolté. Mais je jure sur Kiwa qu’il paiera. Il paiera pour l’erreur d’avoir toucher mon frère. Encore une fois, sa petite voix se fait entendre. Pourquoi je me suis énervé comme ça? POURQUOI JE ME SUIS ÉNERVÉ COMME ÇA? TU N’AS DONC PAS DE CERVELLE JEFF PULLMAN?! Et après viens la proposition...aussi écoeurante soit-elle. Alors, il a vraiment violé mon frère. Quelle ordure. Je tente un mouvement pour me dégager, je récolte comme je l’avais prédis une douleur à mon bras prisonnier. Juste quand j’allais tenter une nouvelle fois de me dégager, je sens une chose humide et particulièrement chaude sur mon lobe. QUOI? IL VEUT ME VIOLER AUSSI? Pas question Jeff, tu ne passeras pas toute la famille. Tu as eu mon frère, mais tu ne m’auras pas. Je dégage brutalement ma tête. Le plus loin possible de sa bouche et de sa sale tronche de cake. Je m’érafle la joue. Tant pis. Mon autre main est libre. Je me pousse du mur faisant du lousse dans mon bras. Je libère et je tourne sur moi-même. Je me retrouve derrière lui. J'en profite pour plaquer Jeff Pullman contre le mur. À mon tour de jouer mon vieux. Je mets une main sous son cou. Je persifle entre mes dents bien serrées :

" Tu as touché à mon frère? "

Je m'emporte et je répète, plus fort cette fois.

" TU AS OSÉ TOUCHER À KIWA? "

Je crains une réponse positive même si je sais que c'est le cas. Je refuse d'y croire.

Son corps collé au sien, en position de dominant, Jeff sentit monter en lui le désir de soumettre un peu plus ce petit bourgeois, si vous voyez ce que je veux dire... Mais voyons, pas ici, dans le couloir à la vue de tous ceux qui pourraient faire l'erreur de passer... Il faudrait un coin sombre, où il pourrait lui faire autant de misères qu'il le voudrait. A cette pensée, un frisson parcourut son échine, grimpant du creux de ses reins jusqu'à la courbe de sa nuque. Il savait pertinemment que Rikou n'allait pas supporter sa léchouille, c'est d'ailleurs ce qui l'amusait. Pauvre petit Rik'... S'il savait seulement toutes les autres choses qu'il pourrait lui faire...

C'est alors qu'Otokomae écarta brutalement sa tête, pour échapper à ce contact baveux et sûrement trop intime pour lui.

C'est avec une excitation contrôlée qu'il laissa le brun prendre le dessus. A ses lèvres se dessinaient son petit sourire pervers et mesquin, ici profiteur, opportuniste... Tandis que l'autre se mettait à gueuler, lui savourait. Il ne répondit pas tout de suite, appuyant son dos à Rikou et balançant sa nuque sur son épaule mince de "rat de bibliothèque". Sans préavis, il poussa littéralement un jouissement avant de ricaner.

"Si tu préfères être actif ça ne me dérange pas..."

Il ricana encore une fois tout bas, son regard empli de cruauté, puis ajouta d'un ton mystérieux qui en disait long:

"Ca changera de l'habitude..."

Il appuya son bras contre le mur et poussa de toutes ses forces, les mesurant tout de même pour ne pas envoyer Rikou dans le décor. Ce qu'il fit ensuite ne devait sûrement pas rentrer dans les listes des réactions auxquelles Otokomae aurait pû s'attendre... Toujours entre le mur et le brun mais cette fois-ci lui faisant face, il sauta littéralement sur lui, enroulant ses jambes à sa taille et ses bras à ses épaules. Dos appuyé au mur, il ne tombait pas et retenait l'autre prisonnier contre lui.
Comme un félin sauvage, il approcha rapidement son visage de celui de Rik' et fit claquer ses dents devant ses lèvres, son souffle chaud balayant son visage.

On pourrait certainement me comparer à un taureau enragé d'être monté par un cowboy ou encore à un chien jappant contre un passant, fâché qu'il passe sur "son" domaine. Quoiqu'il en soit je ne suis vraiment pas à l'image du petit garçon parfait qu'on se fait de moi: ma respiration se voit sifflante, agressante même, mes yeux sont complètement ouvert et fixe ma victime, j'ai les dents serrés et je sers fortement Jeff contre le mur. Je fais part de tellement d'agressivité que je pourrais certainement faire un énorme trou dans le mur si jamais mon poing se perdait dans ce coin-là. Ma fureur est comme une bête en cage, une bête qui s'apprête à casser ses liens et à retrouver sa totale liberté sans que je puisse l'en empêcher. J'essaie toutefois de garder le cap, de garder le contrôle, mais les vagues sont puissantes, elles me dévient de ma route. La seule chose qui me font tenir bon c'est Kiwa. La douleur qu'il a pu avoir quand Jeff a commencé sa besogne, quand il a osé le toucher. J'essaie encore de me persuadé que c'est faux, qu'il ne dit ça que pour me faire enrager, pour me provoquer, mais au fond...je crains qu'il ne dise la vérité. Et je crains cette évidence comme une flamme peut craindre l'eau. Je ne veux pas m'éteindre.

Je reserre mon étreinte sur Pullman, l'écrasant contre le mur froid. Sa réponse me hante. Mon coeur se met à battre encore plus vite. Il cogne sans arrêt, tellement que j'ai l'impression qu'il veut quitter ma poitrine. Quant à lui, il semble calme. Rien ne semble le perturbé. Au contraire, il se réjouit ce qui rajoute à ma colère. Il ne mérite même pas de vivre. Je devrais le tuer. Oui, pourquoi pas? Personne ne le déplorerait . Mon acte se verra récompenser par la terre entière. Elle serait trop contente de s'être débarasser d'une tache comme jeff peut l'être. Comme cette pensée me séduisait de plus en plus. Je voyais là solution à tout les problèmes. Éliminer Jeff. Mais voilà que cette calamité, comme si elle avait pu percer à jour des pensées, proteste. Elle ricane bestialement et émet des cris des plus écoeurants. Cette ordure tient des propos maladifs, mais comme si j'avais été immunisé contre ce virus, ces dires ne me font que l'effet d'avoir été regarder par un chien, bref rien du tout. Je ne bouge pas d'un poil. Mais lui, il accompagne à ses paroles un puissant geste de recul que je ne peux pas retenir et que je n'ai pas prévu. Je hoquete de surprise. Le voilà qui se retourne vers moi, arborant une expression vicieuse, presque dangereuse. Je sens ses jambes se refermer sur mes hanches et ces bras sur mes épaules, m'empêchant de fuir, de courir loin de lui. Je suis prisonnier. Je ne peux plus bouger. Mais je n'abandonne pas pour autant. Son visage s'approche du mien. Il claque des dents. Une seule réaction me vient en tête. J'accumule le peu de bave que je peux encore sécréter et je lui crache en pleine figure. Elle atterit en plein dans sa tronche. Je ne souris pas pour autant. J'espère seulement qu'il soit déconcentré et que je puisse m'en aller. Qu'il me laisse tranquille. J'accompagne à cette pensée une tentative d'évasion. Je contracte tout mes muscles et je force contre la sienne.

Que la sensation était douce... Rikou, fulminant, lui, dominant... Les jambes crochetées autour de sa taille et ses bras contrôlant ses épaules, avouez que la situation était peu commune... Le violeur qui aime prendre la position du violé... Sa majesté ne s'était pas attendue à ça.
Pullman adore ça... Il aime le voir s'énerver, le voir empli de rage et de haine...

Prisonnier de ses membres, le brun lui cracha au visage. Jeffrey ricana. C'était tout ce qui lui restait à ce pauvre imbécile, son mépris. Il ne prit même pas la peine d'essuyer son visage. D'ailleurs il n'en aurait pas eu le temps. Le terminale venait de tenter de s'échapper, il avait contracté tous ses muscles, essayé de se dégager come il le pouvait, mais la prise de Pullman était telle que cet essai était vain. Rikou ne réussit qu'à les faire basculer tous les deux. A cause du poids de Jeff, ils tombèrent au sol, dans le dos du brun. Et comme le vice-président était constament alerte, il ne rata pas l'occasion de garder sous son contrôle ce pauvre petit agneau égaré de ce sombre couloir. Il se posa rapidement au-dessus de lui, à genoux.
Son ricanement froid résonna à nouveau.

"Mais... Qu'est-ce qu'il se passe ?... Tu n'arrives pas à t'enfuir ?..."

Il se mit à rire en attrapant les poignets de Rikou.
Il n'avait toujours pas retirer la bave du brun de sa joue... Son visage au dessus du sien, à distance raisonable pour ne pas se recevoir de coup de tête, le grand blond lui lança un doux sourire. La salive accumulée sur sa joue dégoulina sur le visage de Rikou...

"Tu sais, je connais des substances bien plus dérangeantes et obscènes que ta petite salive bien propre de bourge'..."

Il garda un instant le silence, fixant de son regard intense les prunelles d'Otokomae.

"Tu veux que je te montre ?..."

Aucun sourire vicieux n'accompagnait ses paroles, ce qui en soit changeait de l'habitude.
Décidé à calmer le jeu, Pullman redressa son dos, gardant tout de même les poignets du brun entre ses doigts. S'il savait seulement... Ce frère qu'il semblait s'acharner à vouloir venger...

*Crétin... Kiwara est amoureux de moi...*

"Tu devrais te calmer imbécile... Et réviser les motifs de ta colère...."

Il lâcha peu à peu l'étreinte de ses doigts pour libérer les mains de Rikou.

" Un homme sain et fort est celui qui demande de l'aide quand il en a besoin"

Si on se fit à ce proverbe, ELLE EST OÙ CETTE AIDE? Parce que j'en aurai franchement besoin! C'est pas que je n'en demande pas! IL N'Y A PERSONNE À L'ENTOUR! Et entre ce pauvre pervers vicieux qui risque de me violer ou de me faire je ne sais quoi d'autres d'encore plus écoeurants qu'une simple petite baisse et que n'importe qui pourrait nous surprendre ou encore entre le fait qu'il a déjà passer au bat mon petit frère, j'hésite vraiment entre le tuer ou...le tuer. Les deux hypothèses, bien que semblables, me donnent franchement le goût de passer à l'action. Pas question que ce petit vaurien s'en tire qu'avec une simple petite tape dans le dos et un premier avertissement. Ce qu'il a fait est impardonnable et mérite une vengeance digne de ce nom. Mais rien ne presse. Il l'aura sa vengeance...peut-être pas aujourd'hui, peut-être pas demain, mais il l'aura. Je le jure, je te le jure Kiwa.

Mes yeux hagards devant ce monologue intérieur presque déchirant, j'écoute les propos qu'il tient bien sagement. Je ne tente rien. J'attends. J'attends le moment propice, sa petite erreur, son relâchement qui me rendrait ma liberté ou du moins qui m'empêcherait de perdre tout estime de moi. Mais décidemment, il me tient fermement. Il me garde prisonnier, son prisonnier. Mon "attaque" à la bave de tout à l'heure se retourne contre moi. Me voilà à moitié souillé par ma propre salive. En plus lui il ne l'enlève même pas. Jusqu'où va sa perversité? Je ne veux même pas le savoir... mais ce que je sais c'est que je ne veux pas qu'il pose ses petites mains sur moi! Mais il en a l'intention. Et merde! Juste au moment où je pensais qu'il allait commencer son plaisir, je le vois qui me rend libre de l'usage de mes poignets. Sait-il que je vais pouvoir enfin fuir s'il me laisse libre des mains? Peu importe ce qu'il a pu penser...moi je ne pense qu'à ma peau...et aussi à mon intérêt personnel. Bien qu'il soit en majorité sur mon corps et qu'il pèse plus que moi (enfin j'en ai l'impression), je dois soit le soulever soit le pousser. J'opte pour la deuxième option. Beaucoup plus réaliste vu sa force. Dès que je sens mes poignets entièrement libre et sa garde baissée, je passe à l'attaque. Mes deux bras se plient entièrement sur eux-mêmes et je les pose sur ces épaules à lui. Et je pousse. Je pousse de toute mes forces. Mais j'oublie un détail, en faite je l'ai négligé. Ces jambes: elles sont toujours attaché à ma taille. Résultat: on ne fait que basculer sur son dos. Je ne suis pas avancé, pas du tout. Mais qu'ai-je fait pour mérité ça?!? Il ne me laissera pas. Je fronce les sourcils et je serre les dents. Ma main agrippe son cou et je le compresse.

" Laisse-moi partir...Jeff....s'il te plait"

Je conserve même un peu de politesse dans mon agressivité. Je suis beaucoup trop bien élevé...

A quoi bon le retenir prisonnier d'avantage ? Ici au beau milieu du couloirs, ils avaient l'air bien fins tiens... Et puis il ne tenait pas à agacer d'avantage Rikou, il avait suffisament fait mumuse et son sérieux revenait à la charge. Il avait donc doucement relâché les poignets du brun, lui rendant sa liberté comme à celle que l'on rend à un animal sauvage avant de l'avoir apprivoisé. Aucune parole ne fut rajoutée avant que le terminale décide de le pousser de toutes ses forces. Il ne résista guère et roula sur le dos, entrainant avec lui Rikou. Un petit sourire était revenu sur ses lèvres, comme amusé l'air de dire "héhé je te tiens toujours !". L'autre était allongé sur lui entre ses jambes, situation cocace n'est-ce pas ?...

Il lui en voulait toujours pour cette histoire d'agression sur son petit frère ? A vrai dire, c'était normal, il l'avait quant même violé, ce petit frère en question. Mais la vérité était surtout qu'à présent, Kiwara était en quelque sorte son petit ami... (Oui j'fais comme si ce topic se déroulait après celui que je fais actuellement avec Kiwa)
Ca il ne pouvait pas se permettre de le dire. Pourquoi ? Oh lui il s'en foutait royalement ! Mais pas Kiwa... Enfin il ne savait pas trop. Il ne savait pas si ce dernier voulait que son frère apprenne leur relation...

Aussi se garda-t-il de faire une quelconque révélation choc. Il n'eut pas plus le temps de réfléchir qu'une main d'Otokomae vint étrangler sa gorge. Il aurait pu lui retourner un magnifique crochet du droit mais la supplique de Rikou sembla l'en empêcher. Il se contenta de poser ses mains sur les épaules du brun et de le retourner, non pas sans difficulté, pour se retrouver à nouveau sur lui.
Il chopa à nouveau les poignets de l'autre mais ne dit rien, ne bougea même plus. Disons que quand on n'était pas agressif avec lui, le courant passait relativement mieux... Il s'approcha de son visage, comme pour lui répondre quelque chose de bien cinglant à la figure mais ne fit que déposer un rapide baiser sur son front avant de se relever d'un coup.

"Sacré Rikou..."

Il avait remis ses mains dans ses poches, les yeux fixés sur le brun, et recula doucement jusqu'à ce que son dos vienne s'appuyer au mur, grand, élancé, neutre comme à son habitude. De fines mèches blondes striaient son regard pointé sur le terminale tandis qu'il attendait que celui-ci réagisse, se lève, et parte à coup sûr.

Cette situation est embarassante, humiliante, choquante. En tout cas moi, elle m'embarassait, m'humiliait et me choquait, mais rien à voir à ce que le blond pouvait ressentir à l'instant: du plaisir, de la joie, du bonheur, de la puissance, bref tout y passait. Vraiment, cet homme m'intrigue, mais bon, jamais je ne l'étudierai et jamais je n'essayerai d'en savoir plus. La seule chose que je vais tenter contre lui c'est une belle et douce vengeance. Mais comme on dit: la vengeance est un plat qui se mange froid. Je vais me laisser mariner, me laisser penser à toutes les hypothèses que je pourrai essayer sur lui en maximisant bien entendu sa souffrance. Mais vu qu'il aime particulièrement souffrir...tout un défi! Mais bon, je ne suis pas n'importe qui non plus, je suis Rikou, Rikou Otokomae. Rien à voir avec les personnes qui se sont déjà fait violer par lui bien docilment en essayant presque pas de se défendre ou encore les jeunes qui se sont fait refaire le portrait à la Jeff Pullman. Mais pas maintenant. Laisse-moi du temps Jeff...

Je reste un instant étendu sur le sol, perdu dans mes pensées. Peut-être que depuis son plan de vue, il peut me considérer comme mort. Mais il n'en est rien. Je finis par lever mes yeux vers lui et j'imprime sa sale tronche dans mon cerveau, bien qu'on n'oublie pas une tronche comme celle-là! Je soupire un bon coup avant de me lever. Pour ce faire, je me glisse le long du mur jusqu'à ce que mes jambes soient entièrement droite. J'esquisse alors un sourire.

" C'est passé proche cette fois. Désolé de n'avoir pu assouvir tes désirs...pauvre type"

Je détourne la tête sans espoir de réponse. Je prends une démarche rapide mais royale. Pourquoi négligé son apparence maintenant? Même si je suis en colère, que je suis triste et que je m'en veuille pour le restant de mes jours, je dois quand même garder mon air noble. C'est difficile, mais j'y arrive, j'y suis toujours arrivé. Arrivé à l'intersection j'hésite. Je ne sais plus où je veux aller. Je ne veux pas voir Kiwa...pas maintenant et je ne veux pas être seul. Je veux me faire consoler...je ne veux pas penser à tout ça, je veux me changer les idées...

Je prends donc à droite. J'accélère le pas. J'espère qu'elle est là...