Essai artistique d'un chaton... [Part One].

Thanatos marche dans le couloir qui mène au local d'arts de son pas dont le léger déhanchement sert à étouffer le bruit. C'est une habitude qu'il a pris : rester discret. Il a les mains coincées à moitié dans les poches de son jeans trop moulant pour la bienséance, qui ne laisse rien de secret sur l'anatomie de ses longues cuisses et de son bassin étroit. Aux pieds, une paire de rangers agressives lacées serrées sur ses chevilles. Avec ça, un t-shirt à manches longues blanc, et un foulard noir négligemment noué autour du cou. Pas de doute, avec ses longues mèches de cheveux et son expression rêveuse, il fait très artiste ce garçon... Arrivé devant la porte, une jambe repliée, coupée dans sa course, l'autre bien tendue soutenant son corps, il l'évalue de son regard noir, comme si elle l'attaquer ou lui parler. Après un léger froncement de nez qui n'est pas sans rappeler les jeunes félins, il lève ses doigts fins munis de mitaines afin d'appuyer avec douceur sur la poignée. Il enfonce son nez dans son écharpe avant d'entrer dans la pièce, la trouvant tout à fait glaciale. Bizarrement, il laisse la porte grande ouverte, et laisse cette fois ses pas résonner, audibles du couloir.

Curieux, il regarde autour de lui, observant un silence tout relatif, laissant ses doigts courir sur le bois d'une table, ramenant négligemment une mèche de cheveux noirs en arrière... Il s'approche d'un stock de pochettes vertes tachetées noirs, et en ouvre une, un peu religieusement. Il observe avec beaucoup d'attention une esquisse à la sanguine, en faisant attention de ne pas en foutre de partout -la sanguine et le fusain, y'a rien de plus traître... Il referme la pochette, sans plus regarder les autres dessins qu'elle contient. Il la repose près de ses copines, le regard un peu perdu dans le vague, ses paupières alourdies de longs cils noirs à moitié baissées sur son regard non moins noir.

Il semble perdu dans ses réflexions, le bassin légèrement incliné, ses dents blanches mordillant sa lèvre inférieure avec distraction, une mèche soulignant la forme de son visage, le décrochement d'une pommette et le dessin délicat de sa joue... Pensif, quoi.

[Réservé ^^.]

Tout le monde sait qui est là, quand il faut, et où il faut... Ce cher Jeffrey est ma foi un fort mystérieux personnage...

"Comme c'est attendrissant..."

Sa voix grave et lointaine, posée et effrayante, surgit de nulle part dans le local des arts, suivie d'un ricanement évasif. Quelques secondes s'écoulent encore avant que de l'ombre ne débarque la silhouette mince et troublante du cruel vice-président. Un sourire barre son visage pâle et presque trop parfait pour le violeur qu'il est tandis que ses pas d'une lenteur atrocement mesurée le mène un peu plus près encore du jeune Thanatos. Après avoir repeint le visage cuivrée du jeune artiste de son regard inquisiteur, il croise ses bras et appuye sa hanche osseuse contre une table proche.

"Que cherches-tu petit Picasso ?"

L'émeraude de ses prunelles ne cesse de caresser de haut en bas et de bas en haut le corps de Thanatos. Une langue provocatrice se lobe jusqu'à atteindre la lèvre supérieure du blondinet qui arbore à cet instant son expression de prédateur sûrement pas inconnue à son interlocuteur.

"Ta muse ?..."

Il s'imagine bien en muse tiens, surtout dans un pieu...

Thanatos paraît dérangé dans sa réflexion. Il relève ses yeux noirs sur le Vice-Président, fronce légèrement ses sourcils fins, mais esquisse un mince sourire. Expression bizarre qu'il arbore, le latino, une main encore posée sur la pochette. Il jette autour de lui un regard succint, dont les sourcils, qui se sont légèrement relevés, contribuent à colorer d'étonnement.

"Attendrissant... Qu'est ce que tu trouves d'attendrissant, mon cher ?"

Il appuie bien sur le "mon cher". Il a affronté bien pire que Jeff, et même s'il ne se sent pas vraiment capable de lui faire face avec autant de désinvolture, il s'y force. Il ne s'agirait pas de lui montrer sa faiblesse tout de suite... Il se redresse un peu, son sourire s'élargissant. Il lâche la pochette, s'éloigne des étagères de quelques pas, sans pour autant s'approcher de Jeff. S'il le veut -et le latino, sans prétention aucune [nan t'as raison...] n'a aucune espèce de doute là-dessus- il devra venir le chercher... Non mais.

"Picasso, très cher, était espagnol. Appelle moi Caballero, si tu tiens à m'identifier à un peintre..."

Il laisse errer son regard sur la salle. Autant préciser que Caballero -Luis de son petit nom- est un grand spécialiste des nus masculins. Le latino lance un regard en coin à Jeff, plutôt joueur. Than est très fort pour jouer à la proie, mais il ne boxe pas dans la catégorie "effarouchée". Ou en tous cas, il ne le montre pas. Il fronce son nez à nouveau.

"Non, plutôt de l'argent."

Sous-entendu vaseux et obscur. Si Jeff comprend, c'est qu'il est réellement intelligent.

Comme d'habitude, il sur-joue ses propres réactions, les exagérant afin de leur donner ce petit côté théatral. Son épaule se soulève du même côté que son visage qui se penche légèrement et il répond, du ton le plus naturel jamais entendu.

"T'as petite bouille bien sûr."

Accompagné à ses paroles, un petit sourire doux que tout le monde a tendance à ne jamais prendre en compte. Et oui ça lui arrive d'être sincère.
Tandis que Thanatos s'éloigne, lui comble la distance en faisant quelques pas, bras toujours repliés contre ses pectoraux, tel un chat qui attend le moment idéal pour sauter sur la souris. (oh le vilain jeu de mots uu')

Mon cher, très cher... Comme c'est plaisant ! Surtout le petit ton ironique... Jeffrey sent un frisson remonter le long de sa colonne et son sourire énigmatique revient tirer ses joues pâles et creuses. Il ricane doucement et reprend, de sa voix chaude:

"Tu te sens donc plus Colombien qu'Espagnol ? C'est de là-bas que tu viens ?"

En fait il s'en fout royalement, ça lui ferait juste un petit renseignement de plus sur ce cher Monsieur Ennea.
Il continue de suivre d'un pas le brun à chaque fois que celui-ci s'éloigne. Par contre, à sa dernière réplique, ses sourcils se froncent l'espace d'une fraction de seconde.

"..."

Il a cessé d'avancer et observe de son regard pénétrant le latino, une expression sérieuse au visage. Puis peu à peu, son sourire revient et cette fois, ses incisives viennent pincer sa lèvre inférieure.

"De l'argent ?..."

Il ricane tout en réfléchissant à ce joli coeur qui lui fait face. Il n'aurait pas cru... Inconsciemment ça lui fait même un peu bizarre. Mais cette fois il s'approche plus vivement de Thanatos de manière à lui faire face, de très près. Son visage tout proche du sien, il sussure:

"Ca tombe bien..."

Pullman est un jeune homme déjà très riche grâce à la pension très fournie de Papa... Et comme dans ce bahut pour bourge il n'y a rien à acheter, il en a à dépenser. Son index est monté caressé la mâchoire du Sud-Américain qu'il redessine doucement...

A la première réponse de Jeff, le latino fronce du nez, un peu déconcerté. Quoi, il a une expression spéciale, c'est ça le message subliminal ? C'est assez marrant, c'est pas du tout ce qu'il pensait. Non non, il pense être assez commun, pas tellement intéressant... Des tas de trucs biens, chaton, en plus d'être très bête par moments, est atteint d'un méchant complexe d'infériorité... Quelle petite bête compliquée. Il regarde Jeff le suivre pas à pas avec une certaine dose d'amusement, sans que cela contienne aucune méchanceté. Tout le monde trouve Jeff obsédé, sadique, pervers etc, mais lui, non. On va dire qu'il a connu bien pire, et qu'en regard, le petit Jeff est assez sympa. Même s'il est classé dans la catégorie "j'ai un sérieux grain". Ses lèvres fines s'étirent en un petit sourire entendu : il se rend bien compte que son comportement plaît énormément à Jeffrey, même s'il ne sait pas encore comment ça va se traduire par la suite... Il relève un bout de nez fier.

"J'suis Péruvien, pas Espagnol."

Bon, cela dit, il pouvait pas le deviner, monsieur Jeff... Than a bien senti que le Vice-Président s'en foutait complètement, de son origine. De toutes manières, il n'a aucunement l'intention d'en dire plus. Jeff fait partie d'un monde qui est à des milliers d'années-lumières de ce qu'il a vécu, et c'est d'ailleurs tout le mal qu'il lui souhaite. Ah. On dirait qu'il a tapé au bon endroit, il a réussi l'exploit de figer monsieur Jeff "j'en ai rien à taper de tout" Pullman. Par ici la médaille ! Quand le blond se rapproche de lui, il lève le nez vers lui -il est un peu plus petit, pas grand-chose, mais quand même-, se laissant docilement caresser la mâchoire. Oui oui, dès qu'il s'agit d'argent, il est très sage... C'est son job, et il n'a aucune envie de se faire tuer sur place pour indocilité par son "responsable légal". Il chasse vite ce genre de pensées de son esprit. Pas pour le moment, Ennea, tu t'arrangeras avec ta conscience plus tard.

"Exactement, de l'argent."

Jeffrey sent que son sang bouillone peu à peu dans ses veines. Un joli garçon ainsi offert ne peut pas le laisser de marbre et ce cher Péruvien semble bien au courant sur la question. Son index une fois arrivé sur son menton, il glisse sa main sous l'oreille de Thanatos, déployant doucement ses doigts sur sa nuque. Son visage descend respirer l'odeur ambrée du jeune homme, glissant doucement de son épaule à sa joue.
Son ton méchant murmure tout bas son étonnement.

"Une petite pute à Suiryo... Qui l'eut cru !"

Cette révélation le rend tout guilleret. Plus besoin de se forcer à violenter un camarade quand il aura envie d'une relation sans trop de résistance... Il ricane tout bas.

"De l'argent, j'en ai beaucoup... Voire trop pour que tu puisse le supporter, pas assez pour que je sois rassasié..."

De cette petite touche d'humour il sourit méchament.
Il aime taquiner la marchandise et se renseigner...

"Alors Caballero... Quelles sont tes conditions ?"

Cette fois, ses deux mains soutiennent chaque côté de sa mâchoire et son regard vert et malvaillant est planté de celui de Thanatos.

Thanatos cambre le dos, creusant les reins, ses dents venant mordre sa lèvre inférieure. Tout en provocation, et il le sait, accentuant le feutre de son regard noir, filtré par ses cils épais, dirigé vers Jeff. Une expression un peu insolente, un peu fiévreuse, presque. Il connaît son métier, mine de rien... Sous la main de Jeff, il tend la nuque, les muscles déliés s'étirant sous la paume ouverte du Vice-Président. Sa peau hâlée exhale un parfum mêlé d'agrumes et d'épices, un mélange spécial, qui en agresse presque les narines... Il ferme à demi les yeux, laissant un frisson courir sur son épaule. Il ne réagit pas à la constatation acerbe de Jeff. Après tout, il a bien raison, le Vice-Président, c'est bien ce qu'il est... "Une petite pute."

Les yeux noirs lancent un regard de coin à Jeff. Il le surveille, sans que cela soit trop visible. Il reste un peu méfiant, mais son self-control est tel que ça ne ressent absolument pas sur son corps mince, pourtant collé contre celui de Jeff. A l'initiative de ce dernier, précisons-le... Sa main se pose sur l'épaule du blond, sans l'éloigner de lui, il établit juste un contact. Il arque un sourcil amusé à la phrase de Jeff et murmure, de sa voix basse aux intonations câjoleuses.

"Prétentieux."

Comme il est en position inférieure par rapport à Jeff, il ne dira rien de plus, et gardera son propre sourire méchant dans sa poche. Non c'est vrai, il est bien éduqué, on ne se moque pas d'un futur client, il risquerait de mal le prendre... Déjà qu'il est incroyablement insolent... Il redresse la nuque, restant collé contre Jeff, un de ses jambes se décalant lascivement sur le côté. Que de sous-entendus...

"Il n'y en a pas beaucoup : tu te protèges toujours, tu peux me faire tout ce que tu veux sans qu'il reste de traces physiques, et tu n'en parles à personne, ou tu finis castré."

Et Jeff sera suffisamment intelligent pour comprendre que cette dernière menace n'est absolument pas lancée en l'air. Pour avoir réussi à infiltrer une pute dans un lycée privé, celui qui soutient Thanatos doit avoir un certain pouvoir... Y compris celui de coincer Jeff -aussi riche que soit son papa- dans un coin, et de le mettre hors d'état de bai... de nuire. Et le latino qui lui fait face se fera un plaisir de participer. Le cas échéant... Il adoucit ses dernières paroles d'un sourire amusé en coin.

Prétentieux. Oui c'est ce qu'il est parfois... Mais rarement. Cependant, dans un tel contexte, la gentille insulte le fait sourire. Un sourire presque complice qu'il efface rapidement en faisant le bout de son nez doucement parcourir la joue du Péruvien. Un nouveau frisson vibre le long de son arête dorsale et une de ses mains vient simplement se poser sur la hanche du jeune homme. Il écoute les conditions distraitement, trop occupé à respirer l'odeur de son futur amant, offert si je puis dire sur un plateau d'argent. Il n'a aucunement l'intention de faire du mal à ce petit sucre d'orge puisqu'il est consentant. Consentant, sans résistance, pas besoin de violence... Le coeur du vice-président s'embale rien qu'à cette pensée et le bout de son nez vient embrasser celui du prostitué. Il a hate de pouvoir lui montrer à quel point il le trouve à croquer...
D'un ton vague, il répond:

"Pas d'problème."

Du pouce il vient redessiner la faussette qui s'est ouverte au coin des lèvres de Thanatos. Ses incisives pincent sa lèvre inférieure et après quelques secondes de contemplation, ses prunelles vrillent en coin pour faire l'état des lieux... Ce n'est pas dans un endroit pareil qu'il souhaite dépenser son fric.

"Et sinon... T'as des conditions pour le lieu ?..."

Ses iris vertes se tournent à nouveau vers celles du Sud-Américain et un sourire impatient tire ses lèvres. C'est pas qu'il est pressé mais...
Son regard descend le long du corps du jeune homme et il a chaud tout d'un coup mais ne le montre pas...

Le latino reste très docile, ne bougeant pas, laissant le bout du nez parcourir sa joue, puis se poser contre le sien. Il ferme à demi les yeux, ses lèvres fines s'étirant en un sourire presque amusé, regardant Jeff sans ciller. Pas par défi, ni par insolence. Juste comme ça. Il ne l'avouerait pour rien au monde, mais il est terriblement bien, là, lové contre le Vice-Président qui le câline sans apparemment avoir l'intention de lui faire mal... Il étire son cou, invitant Jeff à le parcourir - zone hyper-sensible entre toutes chez lui. Il se laisse "attraper", plus volontiers que ce qu'il faisait avant. Miracle, plus besoin de se forcer. Et voilà comment on obtient un Thanatos perdu dans une douce rêverie colorée en rose... Ah oui, ce serait bien s'il était un pensionnaire normal plutôt qu'une pute infiltrée dans l'établissement... Un copain comme Jeff, ça ne lui déplairait pas, et il pourrait vivre avec insouciance, en oubliant tout ce qu'il a déjà vécu...

Il laisse échapper un soupir douloureux. Voyons voyons, Than, ne te laisse pas déborder par tes envies. Tes fantasmes. Ce n'est pas accessible pour toi, ce genre de vie... Et tu le sais, hein... Il se fait la morale tout seul, se mordant la lèvre inférieure, endiguant du mieux qu'il peut une atroce envie de pleurer. Il finit par faire un violent effort, ravale ses larmes, les gardant pour plus tard, et tourne un regard doux vers Jeff - un peu brillant. Allez, pour cette fois, on fait semblant. C'est tellement confortable et réconfortant de laisser vagabonder son imagination... La réalité, il y pensera après ; quand il demandera à Jeff son salaire. Il sourit à nouveau, lance un coup d'oeil sur la gauche, puis sur la droite, il est retourné dans sa rêverie toute rose.

"Non, pour le lieu, c'est comme tu veux."

Il a un léger frisson, perceptible malgré tout par le blond, puisqu'ils sont collés l'un à autre. Allez Than, perd-toi un peu dans tes rêveries...

D'un Thanatos offert par conditionnement, il obtient un Thanatos léger et volontairement ouvert... A l'offre de ce cou tendu vers lui avec tant de charme, il ne se peut s'empêcher d'y plonger ses lèvres. Sa bouche entrouverte d'où s'écoule son souffle brûlant parcourt la gorge douce et palpitante du prostitué avant qu'il ne sussure d'une voix basse et chaude:

"Dans ce cas j'aimerais qu'on parte d'ici..."

Et bien ! C'est une chance qu'il ait trouvé ce joli-coeur, ici entre les oeuvres d'art bidons de quelques élèves un peu illuminés. Il a ramené son visage face à celui de Thanatos et sourit doucement.

"T'as des colocataires ou ta chambre est libre ?..."

Ce serait une chance mais il est peu probable qu'un élève soit seul. Il avait été une exception durant son année de seconde et c'est l'arrivée de Lou qui l'avait ramené au banc des élèves "normaux" de Suiryo.

Devant ses yeux défilent déjà les images futures de leur étreinte et il frissone autant que la petite poupée docile entre ses bras. Le seul ici qu'il avait réussi à approcher de près sans devoir forcer le passage était Lou... Et l'instant, il ne pense que guère à lui.

Oulà le cou. Le latino se tend sensiblement contre Jeff, ses dents venant mordre sa lèvre inférieure. La main qu'il avait posée sur l'épaule du blond se crispe, et le contact des lèvres et du souffle dans son cou lui enlèvent de longs frissons - qui, eux, ne sont clairement pas maîtrisés... Non non ce n'est pas du bluff, il est réellement hyper-sensible du cou. Une fois que Jeff s'écarte de sa gorge - il n'a absolument pas entendu ce que disait le blond à ce moment-là, trop d'émotions d'un seul coup - il se re-concentre d'une gifle mentale. Il étrécit les yeux, incline un peu la tête sur le côté, puis ses lèvres fines s'étirent en un sourire satisfait.

"Non, personne, je suis absolument seul dans ma chambre."

Enfin... Plus pour longtemps. Parce que Jeff a l'air drôlement pressé. C'est à en espérer qu'il sera quand même doux et mesuré... Il fronce du nez, dans sa désormais légendaire mimique de chaton, puis se redresse, malgré Jeff qui est appuyé contre lui.

"Donc on va dans ma chambre."

Il se glisse entre la table et Jeff - aha il l'avait coincé, l'autre ! - et ses doigts fins gantés de mitaines viennent se couler autour de ceux du Vice-Président. "Tu viens ?" serait une phrase qui correspondrait parfaitement à son expression. Et une fois le blond mis en marche, cap sur la chambre de Thanatos Ennea, moussaillon...

Jeff est aux anges. Il sent que les instants qu'il s'apprette à passer resterons graver dans sa mémoire. Il ne se demande pas plus pourquoi il est tellement nécessiteux de sexe... C'est peut-être une maladie qui sait ! Un truc hormonal ou autre... Mais là n'est pas la question et avec plaisir il apprend qu'ils pourront être bien tranquillement dans les appartements personnels du prostitué. Prostitué... Alors que la main douce de Thanatos le tire entre les tables tâchetées de peinture, ses idées dérivent vers ce détail. Un prostitué à Suiryo... Mais là encore, ce n''est pas le coeur du problème. Ses yeux sont vaguement fixés sur le Péruvien qu'il suit en direction de la fameuse chambre. C'est triste d'être dans cette situation quant même...
Il secoue son visage de droite à gauche pour oublier ce côté un peu malsain de client qui s'apprette à consommer... Il y songera plus tard. Ses doigts se ressèrent imperceptiblement sur ceux du jeune homme alors qu'ils quittent le local d'art.
Un sourire simple tire ses lèvres.