vers le bureau d'O'connery [recherche du réconfort]

Je me masse la nuque nerveusement. Mes mains sont soudainement contrôlés de spasmes. Le rythme de mon coeur s'accélère considérablement. Ma respiration se voit rapide voir même sifflante. Je dois me calmer. J'en ai des frissons. J'arrête donc quelques instants à la salle de bain. Il n'y a personne, comme toujours. Je m'approche du lavabo. Je croise mon propre regard dans la glace. Je suis dans un piteux état. Mon teint est carément cireux, d'immenses cernes se creusent sous mes yeux et ma bouche est moite, ainsi que les mains. Je viens d'apprendre que mon frère s'est fait violé par Jeff et que lui-même a essayé de me violer. Pas de quoi faire la fête. De l'eau, il me faut de l'eau, je suis en train de me déshydraté en étant si énervé. J'ouvre le robinet sur cette dernière pensée. Je place mes mains sous le jet et je les remplis d'eau bien fraîche. J'asperge aussitôt mon visage de ce liquide si rafraîchissant. J'aimerais tant que cet eau efface tout, qu'elle emmène avec elle tout ce que je viens d'apprendre et également, et également.... Ça fait du bien. Je me sens plus frais, mais ça ne dure que le temps de me le dire. Je dois la voir. J'en ai envie, j'en ai terriblement envie. Ma belle, s'il-te-plaît..Je m'empresse d'essuyer mon visage avec une serviette qui traînait par là. Je me regarde de nouveau dans la glace et je lance un soupir devant ce spectable. J'ai l'air d'avoir 5 ans de plus avec cet air maladif. Je tourne les talons. Pas question de déprimer encore une fois. J'emprunte un couloir familier, qui me rappelle de doux souvenirs. J'arrive à une porte, elle aussi familière. Brune, en bois naturel, un peu abîmé par le temps avec une poigné plaqué or. Une poigné que j'ai si souvent tourné... Et au milieu de la porte, un écriteau doré se tient là presque insolent: Mme. O'connery. Je cogne une fois doucement. Pas de réponse. Elle est seule alors. J'ouvre la porte rapidement, mais en douceur. Je la referme immédiatement. Je me tient une seconde près de la porte, avant de diriger mon regard vers elle. Elle est là, dans son fauteuil. Je ne perd pas de temps à regarder son bureau, j'en connais les moindres détails.

" Oh Diana..."

J'aggrandis mes pas. Je contourne son bureau et je me retrouve près d'elle en un instant. Je passe ma main dans ses cheveux et j'approche mes lèvres des siennes pour les enfermer dans un baiser. Ma main glisse de sa poitrine jusqu'à sa hanche, j'y dépose ma main et je l'attire vers moi. Je lui caresse les lèvres des miennes et je passe sur tout son corps. Cette sensation me calme, me réconforte. Que ferais-je sans elle? Elle est toute ma vie dans ce collège, depuis le début, Diana, pourquoi faites-vous cela? Pourquoi êtes-vous si douce avec moi? Pourquoi vous? Oh Diana, je vous aime tellement. Ma bouche s'arrête un instant, me laissant le temps de lui murmurer mes intentions, mes requêtes qu'elle assouvirat, j'en suis convaincu.

" Diana...j'ai besoin de vous...ma douce...."

Le calme, la tranquilité. La tranquilité, le calme. Malheureusement ce ne sera pas le cas pour aujourd’hui. Documents à remplir, papiers à signer, paperasse ennuyante. Ce travail de directrice adjointe me fait litéralement gerber. Pourtant c’est ce dont je désirait tant : être payée à ne rien faire. Je suis un être complètement paresseux, je n’agis que s’il y a une récompense à la fin. L’unique personne que je sers : moi.

Depuis mon arrivée à Suiryo, tout va bien. Je suis bien payé, je ne fais rien. De plus, j’ai pu m’amuser un petit peu avec certains élèves…un élève en particulier. Il me ressemble énormément, mais il est beaucoup moins paresseux…évidement. Rikou Otokomae, un jeune garçon à l’allure d’un homme. Il m’aime, tout simplement, mais il ne sait pas qu’une relation comme celle-ci ne dure jamais. Je me suis bien amusée, moi, mais le directeur se doute de quelque chose. Je ne suis pas très confiante à l’idée de revoir ce jeune homme, je n’ai pas envie de perdre mon travail pour une simple petite amourette.

Penchée sur mon bureau, je soupire, lasse de remplir tout ces formulaires et ces papiers qui sont inutiles à mes yeux. « Concours annuel de l’école la plus prestigieuse », notre directeur adore que l’on vente son école partout à travers le pays…
Quelqu’un frappe à ma porte. Peut-être seulement un élève qui s’amuse à vouloir déranger la « pauvre » directrice adjointe. Je ne prend pas la peine de lever les yeux, ou encore même mes fesses pour voir de quoi il s’agit. Rapidement, quelqu’un ouvrit la porte et entra dans mon bureau.

« Hum…moui? » dis-je en relevant la tête d’un air indifférent. À ma grande surprise, c’est lui. Monsieur Otokomae est venu me voir en cet après-midi ennuyant…comme c’est gentil!

« Mr. Otokomae, que me vaut ce plaisir… » je n’arrive pas à terminer ma phrase que l’élève est déjà à mes côtés, ses lèvres emprisonant les miennes. Je laisse le baiser toucher à sa fin après un moment, profitant de cette sensation agréable de mon rouge à lèvres qui prend place désormais sur sa bouche à lui. Je sais ce que Rikou veux…

Diana...j'ai besoin de vous...ma douce...

Je souris doucement. Et pose mon index sur sa lèvre inférieur tout cherchant son regard.

« Ts ts ts » je lui murmure doucement, secouant la tête, comme une mère désapointée par l’attitude de son jeune enfant.

« Mr Otokomae, vous savez qu’il est formellement interdit pour un professeur d’avoir quelconque relation avec enseignants ou personnel de cette école. » dis-je d’un ton moqueur. Comme s’il n’était pas au courant. Il sait très bien que c’est interdit, mais il aime tant m’aimer…il aime tellement la sensation d’avoir une femme à lui seul, de la posséder. Aujourd’hui, j’allais annoncer à Rikou que c’était fini. L’histoire de conte de fée entre l’élève et la belle Mme O’Connery touchait à sa fin.

« Le principal sait ce qui se passe entre les murs de cette école, mon cher, et surtout dans cette pièce. » dis-je nonchalamment. D’une main, je repousse doucement Rikou, attendant sa réaction face à la mienne.

( Nanao...tu es vraiment intense, tu savais? J'avais oublié à quel point j'aimais posté avec toi....><)

Oh, mais je le sais, je le sais très bien, ma chère et tendre. Voilà bien pourquoi je vous aime: je suis dans le non-respect des réglements, je suis un rebelle, on pourrait même jusqu'à me qualifier de criminel. Je ne veux pas me faire mouler comme un élève modèle ou encore moins dans le stéréotype du jeune homme "parfait". Je veux que vous me consideriez diféremment, parce que je ne suis pas eux, je suis bien mieux. Ce que je peux vous prendre et ce que je peux vous redonner n'égale en rien à ce qu'un autre peut vous donner. Je veux vous voler, vous volez toute entière si je le pouvais, mais je ne prendrais que ce vous avec de meilleur: votre coeur et votre corps, ne sont-elles pas les plus belles choses que nous pouvez me faire don, ou plutôt que je puisse m'acquitter? Je prends tout et je laisse rien: la continuation de nos deux êtres, l'un dans l'autre, comme depuis le début, comme depuis le tout premier jour. Peut-on aimer l'amour? Peut-on l'aimer à travers une personne? Rikou Otokomae aime. Il aime le fait de vous aimer, il aime le fait que vous l'aimiez, il aime le fait d'être en amour, maintenant, s'il-vous-plaît, faites ce que vous savez faire de mieux, faites-moi plaisir. Ma belle Diana, aimez-moi pour ce que je suis, aimez-moi pour ce que j'ai à vous offrir de physique, aimez-moi pour le fait que je vous aime, aimez-moi. Et vous me repoussez? Pourquoi? Je peux vous offrir tout ce que vous avez toujours rêvez, je peux vous offrir un homme prêt à tout pourvous faire plaisir, un homme qui n'attend que vous pour vivre et vous le refusez? Je suis là, je vous assure que j'y suis, ne me demandez pas de retourner sur mes pas. Ne veut-elle pas la même chose que moi? Ne veut-elle pas l'assouvissement de ses désirs et des miens? Depuis quand se soucit-elle de son employeur? Diana, que me cachez-vous?

J'élabore donc mon attaque. La matière douce, celle des femmes, pour obtenir quand même quelque chose de sa part. Je force en quelque peu son désir, je la provoque, s'il-vous-plaît, cédez à ma requête. J'ai besoin de vous.

Je cueille sa main qui me repoussait et je la presse contre ma poitrine. J'approche mon visage du sien, je tente quelques baisers sur son cou à la dérobée et je poursuis ma doléance, plutôt, je la commence.

" Ma dame, l'avis du directeur m'importe peu...tout ce que je veux c'est d'être auprès de vous...cachons-nous si vous le désirez, si vous souhaitez des rencontres dans un autre lieu je vous suivrai sans attendre, j'ai...terriblement envie de vous..., je m'arrête un instant, le temps de lui baiser les lèvres, vous êtes tellement belle.."

Je lui caresse le visage et je lui étreins la main que la mienne emprisonnait. Soumis à une passion qui me contrôle tout entier, ce que je veux je l'aurai. Diana est tout ce qui me reste et je ne veux pas le perdre. Sauvez-moi de ma solitude, sauvez-moi de ce terrible enfer qu'est la vie et laissez-moi jouïr de votre beauté. Laissez-moi tripoter ce qui peut me rassurer et laissez-moi profiter de la chance que j'ai de pouvoir vous prendre la main et de la baiser. Je vous aime Diana O'Connery, de toute mon âme et de tout mon coeur. Acceptez de vous soumettre à un pauvre homme emplis de faiblesses d'amour.

" Diana, je répète, j'aimerais bien que vous deveniez ma femme..."

J'ai pensé tout haut. Ma caresse cascade jusqu'à sa chemise, j'en détache le premier bouton, c'est ici que je vais savoir si mes efforts ont été vain. Je la supplie de baisers. Soyez belle et dites oui.

(Voila ma chère! )

La réaction d’Otokomae n’aide pas vraiment à la situation qui s’amène. Il a besoin de réconfort, d’une femme, de sexe. Je dégage ma main de la sienne et le regarde sévèrement. Ses louanges ne me touchent nullement, je sais bien que ce n’est pas pour ça qu’il m’aime…

« Diana, j’aimerais bien que vous deveniez ma femme… »

Il dit cela comme si c’était si simple…en tant que directrice adjointe ET psychologue de cette école, je me dois d’aider ceux qui sont dans le besoin, certes, mais si je laisse ce jeune agir ainsi, cela ne l’aidera en rien. Rikou persiste avec des baisers, mais je me dois de résister à tout ces avances, surtout de la part d’un élève. J’arrête sa main qui va un petit peu trop loin…pas maintenant mon cher.

« Rikou…je dois te parler de quelque chose d’important, commençai-je, je ne crois pas que ce soit une très bonne chose que vous veniez me voir dans une situation comme celle-ci » dis-je d’un ton doux et sans reproche, tentant de lui faire comprendre, à ma manière, que le sexe n’est pas la porte de sortie au malheur qui nous poursuit.

« J’ai su pour votre frère »je me dois de lui dire. Je dois lui en parler, le récomforter, mais d’une autre façon que de celle-ci, je le dois, c’est mon travail. Il y a peu de temps, Kiwara Miharu, le jeune frère de Mr Otokomae à tenter de se suicider pour une raison que j’ignore. C’est cela que je dois découvrir, pour enterrer enfin ce problème…autant avec ses histoires qu’avec ses provocateurs.

Je pose mes mains sur le cou de Rikou, je glisses mes paumes sous son menton et le relève doucement. Je cherche dans son regard la vérité, parce que je sais qu’il la connaît. Je me lève lentement, comme si les avances de l’élève n’avaient pas eu lieu et je marche vers la fenêtre de mon bureau et j’en ouvre les rideaux tirés.

« Tu dois me le dire Rikou… » je me mâche pas mes mots, il doit me le dire, maintenant. Il n’aura pas le « déssert » avant d’avoir répondu à cette question.

Je suis manipulatrice, je le sais, mais c’est pour le bien de son frère, de l’école et de lui-même. Si quelqu’un a poussé le jeune Miharu à faire cet acte, il devra quitter l’enceinte de cette école…et ne jamais revenir, sous aucunes circonstances. Il y a toujours des coupables, peut-être que c’est seulement quelque chose qui s’est produite durant l’enfance de Kiwara Miharu, mais cela serait surprenant, puisque cet élève à toujours été souriant et maladroit…quelque chose s’est passé entre lui et un autre élève, il n’y a aucun doute.

La pluie commence a tomber lentement, percutant la fenêtre, faisant un bruit désagréable, que je n’aime pas. Je sens toujours en moi ce petit picotement que je ressent lorsque Otokomae me fait de genre de choses…je l’aime bien ce cher Rikou, il m’aide a oulbier moi aussi.

( Là ma belle Nanao, tu fais ce que tu veux avec Diana, ok? Tu écris ce que toi tu veux!!! Compare ton premier et ton deuxième, tu verras la différence que ça fait . MAIS SI! J'AIME QUAND MÊME TON DEUXIÈME POSTE!)


Quoi? Elle veut parler de mon frère? C'est quoi ce délire? Je lui offre ce que je sais faire de mieux, ce dont elle a également envie, je le sais bien, et elle veut causer? N'importe quoi! Dois-je me résigner à des paroles pour que mes lèvres puissent atterir sur les siennes et que je puisse profiter de mon pain quotidien? Je pousse un profond soupir et je me relève doucement de mon inclinaison moins prononcé par son rejet.

" Je ne comprends pas pourquoi vous voulez parler de mon...frère", je commence.

Je passe une main sur mon visage en essayant de masser mes tempes. Je crois que je vais attraper un vilain mal de tête cette après-midi. Que veut-elle savoir à la fin? Oh et puis, je m'en fiche pas mal. Ce que je veux c'est elle, ce n'est pas une discussion sur ma généalogie. Dois-je la satisfaire? Rha, j'ai pas envie d'en parler. Quel intérêt? Quel intérêt ai-je à lui dévoiler les secrets de Kiwi lorsqu'elle sait déjà pas mal de trucs, enfin j'imagine. Ah Diana, pourquoi êtes-vous di dure avec moi? Je vous dérange? Je vous ennuie maintenant? J'ai fait mon temps et là vous voulez me jeter? À moins que vous vouliez obtenir des informations via notre relation...alors là, pas de chance. Je bloque sur la dernière pensée et je ferme définitivement la possibilité d'une éventuelle discussion. J'essaie plutôt une dernière tentative: je désire ardemment notre échange corporel d'aujourd'hui. J'en ai besoin, ne le voyez-vous pas?

" Diana...ma belle..."

Deux pas vers elle.

" Ne nous embarassons pas des exploits de mon frère..."

Plus que trois. Je sens son parfum: quelle délicieuse odeur.

" Je ne peux malheureusement pas vous acquitter de vos requêtes, je ne suis pas en très bon terme avec lui..."

Elle est à portée de main, je n'aurais qu'à la prendre dans mes bras.

"Et puis, si vous voulez lui parler..."

Je ne rajoute pas d'aller le chercher dans la chambre de Jeff Pullman.

"...je peux toujours transmettre le message..."

Je lui passe mes bras autour de son corps en dégageant sa nuque de ses cheveux si radieux pour la lui baiser. Pourquoi je ressens tant de contrariété dans le refus de me prendre pour amant? Ressentirais-je quelque chose de vrai pour cette demoiselle?Sa peau est si douce et si...apte à la caresse. Comment est-ce qu'un pauvre homme de mon type devrait combattre une telle envie? Me laisser aller, c'est tout ce dont j'ai envie...Diana...faites la belle, je vous en prie. Vous refusez de devenir ma femme? Laissez-moi au moins profiter de vous et de votre corps...

Je fais le tour de sa personne pour maintenant lui faire face. Je suis entre la fenêtre et elle. Je suis dos à la lumière et je suis déterminé à obtenir ma gâterie. Je la presse contre moi, une main derrière sa nuque et une autre sur son bassin, sa bouche sur la mienne, ma langue entourant la sienne. Pourquoi résistez-vous chère Diana? Ne me faites pas croire que vous en avez pas envie...Je la couche sur son propre bureau que j'ai préalablement nettoyé. Elle sur le bois, moi sur mon envie. Ma main fait le tour des manères, elle visite tout, elle ne rate rien, elle détache toutes les petites entrées, vivement qu'elle y rentre. Le veston est à terre, le mien également. Pour excuser cette précipitation, je lui adresse une pauvre excuse.

" Nous parlerons de lui plus tard, vous voulez? Maintenant...Diana...s'il-vous-plaît..."

Mes gestes sont suspendus sur ces dernières paroles, mon regard croise le sien et il supplie.

" Je vous aime "