Nom : Stealheart
Prénom : Elliot
Âge : 17 ans
Matière préférée : Les mathématiques, cette science étonnante avec laquelle nous pouvons tout calculer. Mais peut-on également calculer les mystères du cœur ?
Niveau Scolaire : Aucune matière n’a de secret pour lui. Cet adolescent est un vrai prodige (à croire que les cours privés ont servis à quelque chose). Il accumulent les notes parfaites ce qui est devenu banal à ses yeux. Les profs voudraient bien le voir échouer en raison de son inattention en classe. Il faut dire que voir un de ses élèves dormir durant les cours et réussir malgré tout est assez frustrant. Mais ils finissent tous par le chouchouter grâce à son visage d’ange et surtout le statut social de ses parents, ce qui arrange bien notre Elliot.
Caractère : Voleur de cœur, comme son nom l’indique, Elliot Stealheart est un sacré numéro. Très (voir même trop) impulsif, il fait se dont il a envie et se fout bien de ce que les autres peuvent en penser. Même s’il n’a pas peur des confrontations, il n’aime pas les bagarres et tente de les éviter par quelques ruses dont il est le maître. Lorsque quelqu’un lui plaît, il le lui fait assez vite comprendre et s’arrange pour que les choses avancent rapidement. Il préfère séduire qu’être séduit, mais il ne dit pas non aux intéressés. Il est fou de la musique et peut passer des heures à jouer des mélodies sur sa guitare qu’il a apporté avec lui, à Suiryo. C’est Noah qui lui a enseigné à jouer et qui lui a donné cette guitare, ce qui peut expliquer pourquoi il en prend si soin. Gare à ceux qui tenteront de la dérober ou de l’essayer. Il a une frustrante manie (pour les autres) de garder son calme peu importe la situation. Plusieurs costauds de son ancienne école ont de nombreuses fois souhaités lui arracher la tête devant cette assurance énervante. Mais comme toujours, Elliot ne se laisse pas faire facilement et trouve la plupart du temps un moyen de se sortir du pétrin, comme le faisait Noah auparavant... Malgré tout, Elliot est un gars charmant et sympathique que l’on aime rencontrer une fois dans notre vie.
Physique : Malgré son envie de le dissimuler, Elliot a le physique typique d’un fils de riche. L’air sûr de lui derrière ses beaux grands yeux dorés, il attire plusieurs regards sur lui. Ses courts cheveux blonds ,lui caressant le visage, le rajeunit de quelques années et lui donne presque un air naïf (je dis bien presque lol). De taille et de grandeur moyenne, il possède une silhouette attirante et bien formée par les entraînements qu’il suivait dans le passé, le rendant encore plus agréable à regarder. Il est difficile de déceler les émotions de Stealheart, mais après tout, rien n’est impossible.
Histoire :
''El…Elli…arrête…je t’en prie…''
J’ai la tête qui tourne et le cœur qui bat la chamade. Des pulsations retentissent aux bout de mes doigts. J’ai sans doute frappé trop fort. Les dernières minutes reviennent en boucle dans mon esprit. Ce gars était mon meilleur ami. Noah. Un chic type qui m’a tiré de l’embarras d’innombrables fois. Ce qu’on a pu rire tous les deux, à raconter nos vies, à s’inventer des histoires ou à commenter les jolies filles passant près de nous. Je n’ai rien vu venir. Il y a une heure à peine, j’étais étendu sur le plancher de ma chambre, les bras en croix, les yeux fermés, tandis que lui, regardait dehors, perdu dans son monde comme toujours. Mon groupe fétiche interprétait la chanson que je préférais à la radio. Du rock à l’état pur, y a-t-il un moyen plus rapide d’oublier qui on est et de ne rien faire que ressentir chaque note au fond de nous. Alors que le guitariste s’apprêtait à faire son solo, un silence soudain remplaça la musique agressive. J’ouvris les yeux et les dirigea vers Noah. Il me regardait également, le doigt appuyé sur le bouton de la radio. Jamais je ne l’ai vu avec un air aussi grave. Il s’est levé, sans me quitter des yeux, et s’est agenouillé près de moi. Je me suis redressé à l’instant, cherchant l’explication de ce changement brusque dans le fond de ses yeux.
"Elli…ce que je vais te dire va te paraître insensé…ça l’étais pour moi aussi…mais je ne peux plus le cacher"
Évidemment, je ne saisissais pas la gravité de la situation. Je me préparais déjà à entendre une autre histoire abracadabrante auxquelles je finissais toujours par croire, au grand plaisir de Noah. Il cherchait toujours à capter mon attention la plus totale et lorsque je le croyais vraiment, un fou rire le prenait, me faisant ainsi réaliser le malicieux complot. L’envie de rire naissa déjà en moi, mais je l’empêchait de surgir. J’aimais bien qu’il me fasse croire n’importe quoi. Quelques minutes passèrent, sans que Noah n’aies dit un mot. Je commençais à me demander ce qu’il attendait, lorsqu’il prononça ses paroles glaciales et pourtant brûlantes.
"Je t’aime Elli…je suis complètement fou de toi !"
On m’aurait frappé en plein ventre et l’effet aurait été agréable. Je fixais ses yeux, cherchant désespérément une faille qui puisse m’assurer que tout ceci n’était qu’une mauvaise plaisanterie. Mais il était sérieux, à mon grand désespoir. Je sentit une main sur ma joue. Une main brûlante et tremblante caresser ma peau. Où était Noah ? Le gars agenouillé près de moi n’était pas mon meilleur ami. Il ne m’aimait pas. On était copain depuis toujours ! On regardait les filles, les jupes courtes, tout ce qui les concernaient. Il ne pouvait pas…être amoureux de moi ! Pourtant, un baiser m’emprisonna les lèvres. Je n’ai pas réalisé le geste du coup. Je restais là, immobile, les yeux grand ouvert. Noah me regarda inquiet.
"Dis moi quelque chose Elli…"
Je l’ai regardé, comme une poupée vide de sentiments. Le premier coup a retentit dans chaque parcelle de mon corps. Noah est retombé sur le sol, sous le coup de mon poing. J’ai aggripé le col de sa chemise et je l’ai frappé. J’ai donné tout ce que j’avais. Son visage, ses épaules, son torse, je l’ai frappé aussi fort que je le pouvais. Il me dégoûtait. Il me répugnait. Moi qui l’avait considéré comme mon meilleur ami, lui, ne me voyait seulement qu’en fantasme. L’homosexualité m’avait toujours repoussé, mais je n’y avais jamais été confronté. Je n’en voulait pas à Noah, le seul que je détestait c’était moi. J’aimais Noah également, plus fort qu’on ne pouvait aimer. Mais jamais je ne l’avais réalisé. Et je me disais que jamais je ne l’accepterais. J’étais aux filles. Je voulais être aux filles. Je voulais être normal. Être le jeune homme que mon père avait voulu. Un vrai mâle, vous voyez. Mais ces choses-là ne peuvent être changées…je ne l’ai appris que trop tard…
"El…Elli…arrête…je t’en prie…"
Le visage de Noah était en mauvais état, mais il ne l’était pas autant que son cœur, que j’avais réduit en miettes. J’ai relâché mon étreinte sur sa chemise tachées de gouttes de sang et je me suis levé, malgré ma soudaine envie de vomir. J’ai appuyé sur le bouton de l’intercom sur le mur de ma chambre et quelques minutes plus tard, deux des domestiques de la maison sont venus chercher Noah. Ils l’ont soulevé, ses bras appuyés sur leurs épaules et se sont dirigés vers la porte. Jamais je n’ai vu de regard plus vide que le sien à cet instant. Je suis resté comme ça durant des heures. Seul, au centre de ma chambre, revoyant Noah me déclarer ses sentiments puis me supplier de cesser mes coups. Le lendemain, on m’a appris que Noah s’était suicidé, ne laissant qu’un seul mot sur une bout de papier près de lui. Pardon.
Je n’ai ni mangé ni parlé durant la semaine qui suivit. Aucun docteur, aussi grassement payé que mes riches parents ne le faisaient, ne pu guérir cette soudaine dépression. Moi, je restais là, étendu sur le sol comme à mon habitude, ne regardant rien de précis. Je ne cessais de me répéter que tout ça était impossible, que rien n’était arrivé, que Noah ouvrirait la porte en me lançant un sarcasme et qu’il n’était jamais tombé amoureux de moi. Mais le sang sur le plancher me ramenait violemment à la réalité à laquelle je devais faire face. Jamais plus je ne reverrais Noah. Jamais plus je n’apercevrais ce doux regard auquel je n’avais jamais prêté attention. J’avais tué Noah, le seul qui comptait vraiment pour moi. J’ai eu beaucoup de mal à admettre cette vérité. J’étais si secoué que je vomissais jusqu’à l’épuisement, puis je revoyais le visage de Noah, ce visage qui me hanterait toute ma vie. J’aimais les garçons. Ça me dégoûtait au début, mais plus le temps passait et plus j’imaginais le corps de Noah contre le mien. J’avais très peur de ce que j’étais devenu. J’ai même émis l’hypothèse qu’il m’avait lancé un sort et que tout ce qui m’arrivait était seulement dû aux troubles psychologiques que sa déclaration m’avait fait. Mais il n’en n’était rien. Je venais de découvrir ma vraie orientation sexuelle et la déclaration de Noah n’avait fait qu’accélérer les choses. C’est comme ça que tranquillement, j’ai appris à ajuster ma vie à ce nouveau moi.
Puis un jour, environ un mois après la mort de mon premier amour, je suis sortis de ma chambre, mes valises alignées près de notre immense porte d’entrée. Mes parents avaient décidé de m’envoyer au pensionnat Suiryo, histoire de m’éloigner des souvenirs gravés dans la ville où Noah et moi avions grandi ensemble. Ils ne se doutaient de rien et pensaient seulement que ma dépression était dû à la perte de mon meilleur ami. S’ils savaient pourtant… Lors du voyage pour me rendre à cette école renommée, je me suis juré d’oublier mon passé mais aussi Noah. Pour moi, le garder dans ma vie se résumait à lui faire encore plus de mal, malgré sa mort. Je ne méritais pas les souvenirs qu’ils m’avaient légués après ce que je lui avait fait.
Les relations entre garçons ne me repoussaient plus. Par contre, je me suis fait la promesse de ne jamais tomber amoureux. C’est ainsi que lors de ma première année à Suiryo, je pris du bon temps avec quelques types, puis je les laissais tomber lorsque des sentiments plus forts voulaient s’emparer de moi. Je m’étais juré de renier Noah de ma vie et pourtant, nuit après nuit, il apparaît dans mes fréquents cauchemars, répétant sans cesse la même chose : Pardon…
Un peu plus : Il est incapable de résister au sucre
Accepté!! C'est parfait!