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 Pour soigner le blessé...

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AuteurMessage
Kiwara Miharu
Élève de première et Admin
Kiwara Miharu


Nombre de messages : 149
Localisation : Dans mon lit à roupiller
Date d'inscription : 06/07/2005

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MessageSujet: Re: Pour soigner le blessé...   Pour soigner le blessé... - Page 2 EmptyLun 30 Avr - 1:04

(Yeah, deuxième page!!!)

Était-ce l’étonnement qui paralysait jusqu’à la plus petite molécule de son être? Était-ce la tristesse qui obstruait sa gorge d’une masse imaginaire? Était-ce le désespoir qui semait l’anarchie à travers ses pensées déjà confuses? Peut-être…toujours est-il que le bonheur occasionné par les précédents instants partagés avec Jeffrey se fracassa brutalement sur une chose si petite comparé à l’ampleur de ses sentiments, une chose si atrocement ridicule! Oui, si anodine qu’elle en paraissait absurde : Une simple phrase. Sept mots, qui séparément s’avèrent inoffensif, surent saccager ce que tous deux avaient construit ensembles, pendant ces dernières secondes, minutes, heures…leur échafaudage vers le paradis, le leur, à eux seuls. Où s’enfuyait donc ce temps pendant lequel la promesse d’un amour planait encore, mais surtout, pourquoi emportait-il tout avec lui…

**Jeff…ne m’aime pas…? **

Non! Ça ne pouvait pas être vrai…ce n’était qu’un mensonge, ce devait en être un! Pourtant, lorsque ses prunelles vertes cherchèrent le soutient de son amant, elles ne rencontrèrent que la désolante image d’un garçon détruit et apeuré. Les traits dessinant son partenaire se brouillèrent. Il ne voyait pas ou plutôt, il ne voulait pas voir. Abandonné par ce qu’il croyait être son soutient, Kiwa s’affaissa mollement sur le matelas, le corps alourdit par le poids de son chagrin. Le lit protesta d’un grincement à peine audible, mais qu’il perçu malgré tout. Il s’égarait progressivement à la frontière du conscient. «Les contes de fée ne sont bons que pour les enfants !». Ce que prononça le blond ensuite ne lui parvint que comme un écho effacé, puis se vit engloutit alors qu’il sombrait dans une brève léthargie. Si Jeff n’acceptait pas la conception de l’amour, éprouvait-il réellement quelque chose pour lui…dans ce cas, est-ce qu’il le détestait? Est-ce que, comme il s’en doutait alors qu’ils se trouvaient dans le couloir, il ne voyait en lui qu’un jouet qu’il userait puis délaisserait selon la fréquence de ses envies…Alors…s’il…
Ploc
Quelque chose d’humide contre sa joue. Non, il ne se le permettait pas…
Ploc
Il ne se permettait pas de pleurer, pas encore!
Kiwa entama un geste afin de freiner la course de ses larmes, geste qu’il suspendit avant même que ses doigts n’effectuent l’ombre d’un spasme. Ses sourcils s’arquèrent en une sincère expression de compassion. Celui qui sanglotait présentement…celui qui réclamait des bras chaleureux pour le consoler, c’était Jeff. Un Jeff qui, comme pour s’auto-persuader, balança avec une articulation douloureuse que l’amour faisait mal, qu’il la craignait et la repoussait. Kiwara était persuadé que le fort et insaisissable Jeffrey ne pleurerait plus jamais ainsi devant lui. Alors, il devait écouter scrupuleusement le moindre de ses gémissements, le moindre de ses cris pour que le souvenir de cette peine vibre à jamais dans sa mémoire. Dorénavant, il allait le protéger. Il deviendrait plus puissant afin qu’il n’ait plus jamais à supporter une telle tristesse, mais pour le moment, il s’accordait le droit d’être faible. D’ailleurs, Miharu dut crisper les dents afin d’empêcher l’éclosion de ses propres pleurs…

Oui, l’amour était la chose la plus sauvage, la plus cruelle! Une bête qui se terre aux tréfonds de votre poitrine et qui attend ce moment opportun où, invincible par l’ampleur qu’elle aura acquise avec le temps, elle pourra librement vous détruire le cœur et vous lacérez les entrailles. L’amour, cette entité que l’on traque désespérément et que l’on fuit avec autant de vigueur lorsqu’elle nous blesse… Cette souffrance si aisément obtenue, il la connaissait puisqu’il la découvrait à l’instant même...
Sur ce point, Jeffrey avait raison. Il s’agissait d’une vérité indéniable qui le délaissa à un profond et regretté silence. Quelle réponse pouvait-il lui offrir… parce qu’il désirait tant assécher ses larmes.
Bientôt, des lèvres vinrent sceller les siennes d’un baiser. Il ne se sentait plus la force de le repousser, de l’arrêter ou de participer activement à leurs ébats. Il se contenta finalement d’accepter les caresses de Pullman et de rougir légèrement lorsque celui-ci s’en pris à ses flans. Après tout, c'était probablement le seul rôle utile qu’il pouvait exercer auprès du blond présentement… Si ça le réconfortait, ne serait-ce que d’une manière infinitésimale, valait mieux se taire et subir.

"Ah…!"

Son rythme respiratoire s’emballa tandis que le sang affluait de plus bel à ses pommettes déjà rosies grâces aux soins de son amant. Ses mains sur ses cuisses, sa langue, ses lèvres explorant son torse puis son nombril… Ses nerfs à la sensibilité accrue tâchaient d’inhiber toutes ces pensées et émotions noires qui refroidissaient son ardeur. Son inquiétude fondait rapidement, exposée aux vagues de chaleurs qui déferlaient dans toute la superficie de sa maigre silhouette. Le jeune homme soupira alors que son dos se courbait légèrement, comme pour porter son ventre de lui-même à la bouche de Jeffrey qui le parsemait de baisers. Puis, le blond freina sa descente trop près d’un point sensible pour qu’il n’y ait aucune répercussion dans le corps du petit brun. Le désir se dévoilait insoutenable, tant et si bien que Kiwa dut se faire violence afin de réprimer de potentielles plaintes suppliantes. Les battements furieux de son cœur bousculaient tout dans sa tête et il lui paraissait évidant que par la fente de sa bouche s’échappait leur martellement. Le garçon déglutit difficilement avant de murmurer d’une voix saccadée par ses halètements.

"Tu dis…que tu ne crois pas à l’amour…alors….pourquoi suis-je ici dans ce cas…?"

Il dissimula son visage derrière ses mains délicates.

"Watashi wa koko ni iru…je suis là…et je vais rester avec toi…parce que..quelqu’un m’a dit que…je devais me servir de la souffrance, pour devenir plus fort…je veux devenir plus fort pour toi…Jeff...juste pour toi...Alors, ne dit pas que ça n'existe pas! Ne nie pas ma présence...Jeff...s'il te plait.."
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http://mao-no-oni.deviantart.com/
Jeff Pullman
Vice-président du conseil
Jeff Pullman


Nombre de messages : 71
Localisation : Dans ton lit héhéhé...
Date d'inscription : 10/07/2005

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MessageSujet: Re: Pour soigner le blessé...   Pour soigner le blessé... - Page 2 EmptyLun 25 Juin - 1:12

Tandis qu’il sillonnait le corps de son partenaire, le vice-président se trouva confronter à deux tendances. L’une, qui faisait son cœur frémir de douleur. L’autre, qui chamaillait en lui ses instincts tenaces. L’une, qui depuis quelques minutes à présent avait fait de lui un être fragilisé, désarmé. L’autre, qui animait l’incontrôlable tremblement de son échine, l’effrontée tension qui crispait le creux de ses reins. L’une, qui était le résultat d’une longue évolution, la fermentation de sentiments jusqu’alors inconscients. L’autre, qui n’était que le reflet de son caractère profondément libidineux, de sa bien réelle perversité. L’une qui réclamait les bras aimants et doux de Kiwara, l’autre, qu’il ne cesse d’haleter de cette manière si irrésistiblement pudique.
L’une qui voulait le pousser à s’allonger tout simplement contre le corps frêle du plus jeune, pour qu’il puisse pleurer sans retenue et pendant des heures l’horrible sentiment de vulnérabilité que lui procurait l’explosion de sa carapace.
L’autre qui voulait le pousser à descendre plus bas et à s’attaquer lubriquement mais tendrement au corps qui lui était offert, afin de l’entendre gémir encore plus et plus fort...

En proie à cet étrange conflit intérieur, Pullman restait penché sur le brun, près de son bas-ventre, sans bouger. Ses méthodes d’action se résumaient à un rituel très codé de provocation et de concupiscence. En cet instant, ces mêmes méthodes se révélaient complètement bouleversées. A un tel point qu’il ne savait plus réellement que faire. Il ne savait plus réellement comment cerner les désirs de son partenaire, ni ce que lui-même désirait le plus. Et pourtant à l’entendre réagir de la sorte à ses cajoleries, il avait tellement envie de lui. La tête un peu vertigineuse, seule la voix de Kiwara qui s’éleva de la pénombre du soir réussit à concentrer ses esprits. Attentif, il écouta cache mot, chaque syllabe que prononça le brun, comme s’ils contenaient une quelconque solution à son trouble pesant.

La question qu’il lui posa le laissa dans une étourdissante réflexion. Pourquoi permettait-il à Kiwara de rester ici, de continuer à détruire à coups de masse rhétorique et affective la grande muraille qui le protégeait des sentiments humains ? Parce qu’il était... Trop tard pour faire demi-tour ?... Ou par espoir ?

Le blond s’attendait à entendre s’abattre le silence. Ce qui n’arriva absolument pas puisque que Kiwara continua sur sa lignée par une longue tirade. Jeff remonta lentement le long du jeune homme, pour que son visage voilé se retrouve en face du sien. Au dessus de lui, il resta un moment à l’observer dans la pénombre. Ses esprits avaient dérivé en une réflexion qu’il ne contrôlait plus. Pourquoi Kiwara souhaitait-il devenir plus fort pour lui ? Il n’avait besoin de personne ! Il était suffisamment fort lui-même ! Mais les souvenirs des larmes qu’il venait de verser lui ramenèrent les pieds sur terre. Ce qu’il croyait... Cette illusion d’être intouchable et fort, d’être un roc que jamais rien n’atteint et dont rien ne fragilise le cœur. Sans faille, sans faiblesse, intouchable. Et pourtant... Il se mit à cogiter ardemment sur les derniers instants qu’il venait de venir. Sur ces sentiments qu’il n’avait pu contrôler, sur cette horrible tristesse qui venait de l’envahir ou du moins, dont il venait de prendre conscience. Ce besoin d’amour, de présence, de tendresse... Pourquoi ??? Ces choses-là lui paraissaient tellement superflues. Pourquoi en avoir tant besoin ? Etait-ce le propre de l’homme que de rechercher sans cesse l’amour ? Il avait cru pendant si longtemps qu’il pouvait vivre sans, libéré de toute souffrance morale, plus fort que les autres car insensible, égoïste. Mais non... Il n’était au final qu’un être humain. Un être humain qui ne pouvait passer à côté de ce sentiment entêtant, celui qui faisait battre son cœur à en faire vibrer les murs... Celui qu’il éprouvait à présent, penché au dessus de cet intrépide garçon qui avait osé les défier... A sa manière.
Il continuait de toiser le brun, les lèvres entrouvertes et silencieuses. Son expression qui s’était figée finit par se rompre et les deux émeraudes qui lui servaient de regard glissèrent sur les mains qui cachaient le visage de son camarde. Il observa l’espace de deux secondes ses doigts pâles toujours posés devant ses traits fins avant de s’abaisser pour que ses lèvres et le bout de son nez viennent quémander l’accès à ses lèvres. Oui, il ne pouvait nier ce qu’il ressentait à présent très clairement au fond de son cœur. Il ne pouvait nier le fait que cet être qui le faisait bel et bien chavirer existait.

« D’accord... Je ne nie plus. Je n’ignore plus. Mais à présent une lourde responsabilité pèse sur tes épaules. » dit-il d’une voix quelque peu accusatrice...

« Je veux bien m’ouvrir à toi... Mais je t’interdis de me faire du mal. »

Il garda le silence quelques instants.

« Sinon je ne répondrai plus de moi... »

Kiwara devait être conscient qu’il n’allait pas sortir avec un mec normal. Il s’apprêtait à sortir avec Jeffrey Pullman. Et vous connaissez tous ses actes passés.

Ce qui venait de changer était le niveau sur lequel ils se plaçaient. A présent ils se trouvaient sur un pied d’égalité. Il était toujours les deux vulnérables, désarmés. Kiwara avait le pouvoir de lui faire du mal psychologiquement et Jeff... Avait le pouvoir de lui faire énormément de mal physiquement au moins.

Les lèvres du vice-président dévièrent alors vers le cou pâle du jeune homme qu’il couvrit de baisers lents et tendres. Assez discuter...
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